1 an après sa participation à la retraite éco-sérénité d’Edeni, Léa revient sur son expérience

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4 min readApr 8, 2022

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Ça fait un an tout pile que j’ai participé à la retraite éco-sérénité créée et dispensée par Edeni. L’occasion de vous raconter ses effets à long terme sur mon éco-anxiété, et ma vie en général.

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Retraite éco-sérénité d’Edeni — Avril 2021

En avril 2021, quand je m’inscris au stage, j’ai plein d’attentes, mais surtout une en particulier : Soigner ce mal qui fait disjoncter mon système nerveux, qu’on appelle solastalgie ou encore éco-anxiété.
Un état anxieux qui dure depuis plusieurs mois, que j’envisage alors presque comme une dépression jusqu’à avoir Hélène de Vestele (fondatrice d’Edeni) au téléphone et qu’elle me rappelle la différence entre un état dépressif et un état d’anxiété. En résumé (vraiment très résumé), la dépression est liée aux événements passés enregistrés comme des traumas à l’intérieur de soi, alors
que l’anxiété est un mécanisme de survie relatif à des éléments extérieurs à soi, notamment des choses qui pourraient se produire dans le futur.
On peut souffrir des deux troubles à la fois, mais ce n’est pas systématique. Évidemment, rien ne vaut la précision d’un diagnostic établi par un.e
professionnel.le de santé mentale.

Après avoir raccroché avec Hélène, m’être sentie écoutée, comprise et non jugée (pas franchement monnaie courante pour moi à cette période !), je me sens déjà mieux. J’ai hâte que la retraite arrive, même si je garde une petite crainte d’être déçue par rapport à mes attentes. J’imagine que les repas,
le calme de la campagne et les séances de yoga vont me faire du bien, mais pour le reste, je ne sais pas vraiment sur quoi et sur qui (!) je vais tomber.

D’ailleurs, même s’il est bien précisé « pas d’ésotérisme » dans le descriptif, la dimension spirituelle me laisse sceptique. Ce mot utilisé à toutes les sauces (qui condimente bien des salades) ne me met jamais très à l’aise. Mais je suis curieuse et mon cerveau a grand besoin d’un interrupteur sur lequel appuyer.

Quand j’arrive au stage le vendredi soir, je suis surprise de n’y découvrir que des femmes, apparemment ce n’est pas toujours le cas. Je m’apprête à passer 2 jours avec elles : j’ai naturellement envie d’aller vers certaines, moins vers d’autres.

La nourriture est en effet délicieuse, le cadre apaisant et les premiers exercices me donnent le sourire. Je me sens en sécurité.
Ensuite, tout s’enchaîne, avec fluidité. Je ressens beaucoup d’émotions, j’ai (enfin) la possibilité de les exprimer. Je retrouve une part de moi dans toutes (oui toutes) ces personnes qui expriment les leurs.
Je sors de ma zone de confort progressivement, sans être brusquée, et me sens joyeusement reliée à tout cet écosystème qu’on a réussi, ensemble, à créer.
Je passe 90% du weekend à sourire.
Dimanche soir, mes batteries sont rechargées comme jamais. Je ne ressens plus d’anxiété.

Hélène & Léa durant la retraite ! :)

Et alors, un an après ?

Enfin, je veux dire, un an, deux vagues de la COVID-19 (4ème et 5ème), la proposition d’une loi “pour une sécurité globale” liberticide, la candidature d’Eric Zemmour, un rapport du GIEC plus chaud que le climat, une guerre en Europe… événements auxquels j’ajoute personnellement l’écriture d’une
enquête sur la gestion des risques nucléaires en France (pour le média La Relève Et La Peste), une atmosphère sociale tendue et des revenus en dessous du SMIC.

Alors, comment ça va ? Eh ben, plutôt bien.
Oui moi aussi, ça m’étonne.

Depuis 2019, j’ai enchaîné des crises d’éco-anxiété plus ou moins longues, avec des performances épatantes en hiver. Cette année, j’ai mieux géré, et pourtant la vibe générale extérieure n’était pas ouf. Je vous rassure, j’ai quand même ressenti des pics d’anxiété (spécial thanks to nos dirigeants suicidaires et la fachosphère).
Mais cette fois-ci, j’étais outillée. J’ai accueilli mes émotions (non, pas sous un tonnerre d’applaudissements) en les normalisant. Quand on ose regarder l’état du monde, c’est normal d’être en PLS. Puis, j’ai extériorisé ces ressentis en refaisant les exercices appris avec Edeni (notamment d’écriture). Je me suis reliée aux personnes qui me font du bien. J’ai lâché prise sur ce que je ne pouvais pas changer.
J’ai demandé de l’aide financière (et eu la chance d’en recevoir), ainsi que du réconfort affectif.

J’ai retrouvé en moi, et grâce aux autres, les ressources qui m’aident à faire face et à revenir dans le feu de l’action. J’ai trouvé l’interrupteur qui me permet d’éteindre et de rallumer mon cerveau, en fonction des cycles et des contextes, sans le faire disjoncter.
Avec Edeni, j’ai acquis des ressources, un réseau, des amies, des épaules, du courage et de la force pour créer et avancer.

Vous êtes intéressé·e pour vivre cette expérience exceptionnelle ? Notre prochaine retraite éco-sérénité se déroule du 15 au 17 avril !
3 jours pour enfin mettre des mots sur notre sentiment d’impuissance face à l’ampleur des enjeux écologiques actuels et trouver ensemble l’énergie nécessaire pour transformer cette anxiété en sérénité. Basée sur le livre de Joanna Macy, cette expérience collective aborde la destruction actuelle du vivant en alliant les dimensions corporelle, émotionnelle et spirituelle de ces questions à notre compréhension rationnelle du monde et à notre engagement dans l’action.
Pour plus d’informations et éventuelle inscription !

PS : N’hésitez pas à suivre Léa sur Instagram ! -> @eko_lea

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